Il faut une certaine récurrence pour que l’on considère qu’une activité est professionnelle. C’est à dire que le service devient une activité professionnelle quand il est rendu de manière fréquente, pas seulement occasionnellement.
Au-dela de la fréquence de l’activité, c’est aussi la part que représente la rémunération qui vient des services rendus à d’autres particuliers dans les revenus totaux de la personne qui est étudiée pour évaluer s’il s’agit d’une activité professionnelle.
Ces notions ne sont pas vraiment mesurables. La question se pose finalement dans le cas d’un contrôle de l’administration, qui examinera la situation au cas par cas. Avec du bon sens, une personne qui rend des services rémunérés à d’autres particuliers peut déterminer elle même si son objectif est professionnel ou non.
La question est importante car si l’activité est professionnelle, il y a une incidence sur :
- La fiscalité : les revenus sont imposés dans une catégorie professionnelle ou non professionnelle,
- La responsabilité qui est accrue si le service est rendu à titre professionnel, nécessite parfois des assurances complémentaires, voire une qualification professionnelle,
- un risque de concurrence “déloyale” vis à vis de secteurs réglementés, il y en a de très nombreux en France.
Ainsi, dans certains secteurs, comme l’artisanat, l’exercice de la profession artisanale requiert des obligations ou autorisations spécifiques, lié à l’exercice de certains métiers dont l’accès est réglementé (diplôme, inscription à la chambre des métiers, assurances spcéfiques…). D’autre part, le titre “d’artisan” ou ”de maître artisan” est réglementé, et ne peut pas être utilisé par quelqu’un qui ne justifierait pas de l’expérience ou du diplôme nécessaire.
A noter que pour les professions artisanales concernées, seul l’accès au titre du travail indépendant est réglementé, le même travail effectué via l’utilisation du CESU (donc du contrat de travail) ne pose pas de difficulté car dans ce cas, c’est l’”employeur” qui est responsable du service rendu par le particulier-salarié.
Certaines professions libérales (experts comptables, médecins, avocats, etc.), peuvent elles aussi être reglementées et soumises à l’adhésion à un ordre professionnel.